Témoignages de soldats
Cette partie publie des témoignages de personnes qui ont eu un ancêtre soldat, ayant combattus à Verdun ou sur d'autres fronts de la première guerre mondiale. Afin que le parcours et le courage de
nos anciens soit honoré, jinvite toutes personnes voulant
faire partager les actes dun de ces ancêtres de contribuer
à cette partie. Votre texte sera mis sans aucune retouche de ma part afin de ne pas altérer vos propos. Essayer donc qu'il soit clair, concis, éloquent et respectueux envers les hommes qui ont combattu en 14-18. Merci
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LOUVEL Eugène (témoignage de FLOCHER Gérard) Un poilu de la grande guerre 1914-1918, mon grand père. Son nom LOUVEL Eugène, Emile Louis . Né le 12 mai 1896 à Tourville-sur-Arques (un très beau village à 4 km de Dieppe 76 Seine Maritime). Il fut mobilisé le 11 avril 1915
au 1er régiment de zouave. Au front il se distingue avec courage sur
lattaque du Mont Saint-Siméon (Oise) le 28 aout 1918 et sur
lattaque de la tranchée de la Madone (Oise) le 30 aout 1918
ce qui lui valu une citation : Zouave LOUVEL Eugène Emile Louis.
Il fut cité à lordre du régiment le 20 septembre
1918 comme zouave dévoué et courageux. Chargé à
différentes reprises pendant les journées du 28 et 30 aout
1918 de missions de liaisons très périlleuses, il les à
exécutés avec un courage au-dessus de tout éloge
à travers les tirs de barrage ennemi et les tirs de mitrailleuses.
Son frère LOUVEL Cyprien, mon grand
oncle, 132e RI est mort aux Eparges (Meuse) le 19 janvier 1915. Son nom
est graver a l'ossuaire de douaumont. Mail de M. FLOCHER Gérard : fggrose@aol.com |
BOURDON Charles (témoignage de Mr BOURDON) Mon père Charles BOURBON né
le 14/10/1896 a été blessé le 6 septembre 1916 à
la Cote 304 vers le bois d'Avocourt. Etant parti comme volontaire la nuit
du 5 au 6 septembre avec 1 officier et 2 soldats, repérer les tranchées
ennemis, a été prit vers 5 heures du matin sous le tir des
canons allemands. Il a été blessé par un éclat
d'obus a la jambe droite et a été sauve par l'officier qui
était avec lui ( un lieutenant ) qui a réussi a rejoindre
les lignes françaises. IL N'AIMAIT PAS BEAUCOUP EN PARLER DE CETTE
SALE GUERRE , mais il m'a expliquer tout ce qu'on put souffrir ces pauvres
poilus. Mon père est décédé le 19 décembre 1973, il n'aura connu qu'un seule de ces petits enfants. Mail de M. BOURDON : ? |
WALTER Georges (Témoignage de THOMASSIN Alain) Mon grand-oncle, GEORGES WALTER est né
à AVRICOURT en Meurthe-et-Moselle le 2 Avril 1890. Il fait son
service militaire en 1910 à Toul au 156e R.I. (photo jointe, prise
lors de son service) et le 2 août 1914, il est mobilisé à
TROYES dans le 356e régiment d'infanterie de réserve qui
appartient à la 145e brigade de la 73e DI. Mon grand-oncle est parmi les blessés,
il est évacué sur le poste de secours du régiment
où il meurt deux jours plus tard. Sa plaque d'identité (photos
jointes) sera envoyée à ses parents avec ses quelques affaires
personnelles. Ma grand-mère maternelle, sa soeur, en fût
la gardienne jusqu'à ce qu'elle me la confie et je la garde à
mon tour précieusement. Avant de terminer, je voudrai parler aussi
de son frère, Joseph WALTER mobilisé en 1914 à l'âge
de 20 ans, mais dans l'armée Allemande, car mes arrières
grands parents étaient Lorrains mais résidaient avant 14
en Lorraine annéxée. Joseph fût incorporé au
168e Infanterie Régiment, 5ème HESSOIS, et envoyé
sur le front Russe. Pour conclure je voudrais citer une phrase
de Jacques MEYER, ancien combattant de 14-18 et écrivain : Mail de M. THOMASSIN Alain : alain.thomassin@tiscali.fr |
CABROL Henri (Témoignage de Jean-Louis DUPUY, neveu du lieutenant Kléber DUPUY, voir la partie Thèmes - Les Grands Hommes de Verdun) Le soldat Henry CABROL est originaire
du Lot et Garonne. En avril 1917, dans les Monts de Champagne,
toujours avec le lieutenant DUPUY, il prend part à l'assaut du
Casque.
" Mission très dangereuse par suite des nombreux
fortins de mitrailleuses installés de part et d'autre et qui n'avaient
pu êtres tous détruits par notre artillerie. " Le 31 mai 1918, lors de la seconde bataille
de la Marne, le capitaine DUPUY est grièvement blessé, laissé
pour mort et abandonné dans une grange
un petit carton accroché
à la vareuse : "
Capitaine DUPUY
dans le coma ". Henri CABROL fut cité le 7 janvier 1919 à l'ordre de l'armée : Ordre général N° 1578 de la 4eme Armée du 7-1-1919 - CABROL Henri - Soldat - 3° compagnie - matricule 1578, " Agent de liaison d'un dévouement et d'une abnégation remarquables. Le 19 juillet 1918, un de ses camarades venant d'être mortellement blessé en tenant de porter un ordre au Cdt de la Cie à un échelon avancé, s'est offert spontanément à le remplacer en disant : " Puisqu'ils se sont fait démolir à quatre pattes, j'irais debout ". A d'ailleurs continué par la suite d'exercer sur la ligne de combat de nombreuses missions périlleuses, donnant à tous le bel exemple de sang froid et d'énergie " (signé : GOURAUD) Henri CABROL ne reçut la médaille commémorative de VERDUN que le 25 juin 1965 ! Il est décédé le 9
Mai 1966. HOMMAGE AU SOLDAT HENRI CABROL, UN DE CES GLORIEUX ANONYMES QUI ONT DEFENDU LEUR PATRIE ET LA LIBERTE. Mail de M. DUPUY Jean-Louis : jeanlouis.dupuy0710@orange.fr |
LOTTE René (Témoignage de Gilles VIALA, petit-fils de René LOTTE) Mon grand-père René Lotte
est charentais, né le 1er septembre 1897. Engagé volontaire en juillet 1915, alors qu'il n'a pas encore 18 ans, il intègre le 8e régiment du Génie dont le dépôt est à Angoulême. Ce régiment, crée juste avant la guerre, coiffe tous les détachements télégraphiques dispersés soit au niveau des divisions, soit au niveau des corps d'armée. Après 7 mois de formation au dépôt, sa période de guerre commence vraiment en février 1916. René Lotte est affecté au détachement télégraphique de la 32e DI, en abrégé le DT32. Le rôle du sapeur télégraphiste
est d'établir et de maintenir les liaisons téléphoniques
entre les différentes unités de la division. Concrètement,
il doit dérouler des centaines de mètres de câbles
entre l'arrière et les premières lignes, et il doit souvent
retourner rétablir ces liaisons, les câbles étant
fréquemment sectionnés par les bombardements. Ses 5 premiers mois de front se passent
dans un secteur relativement calme autour de Soissons. Tout juste note-t-il
dans son calepin de poche, à la date du 26 février, et probablement
sans mesurer la portée du drame qui se joue là-bas: "
ça barde autour de Verdun ". 1er séjour
(août 1916) Le 16 août, René Lotte entre
à Belleray, faubourg de Verdun. Le QG divisionnaire et le DT32
s'installent ensuite aux casernes Marceau. Nous sommes encore, à cette date,
dans la phase " intense " de la bataille de Verdun. Mais ce
mois d'août marque un renversement : après 5 mois à
perdre du terrain et à subir les assauts allemands, c'est le moment
des premières attaques de reconquête par les français.
Et juste en dessous, des détails précieux sur les conditions de travail des télégraphistes, parmi lesquels René Lotte : " Les liaisons téléphoniques n'existent qu'entre le PC de la division et les PC des brigades. Encore sont-elles fréquemment coupées. Inutile d'essayer d'en entretenir une entre (suivent deux noms de secteurs de première ligne) elle est aussitôt coupée pour le reste, le service doit se faire par coureurs, service extrêmement dangereux." Et aussi des détails sur le ravitaillement : " en raison des difficultés de ravitaillement, les hommes montent en ligne avec 4 jours de vivres légers. Jamais de nourriture chaude. "
Aussitôt, René Lotte obtient
sa première permission le 1er septembre 1916,
jour de son 19e anniversaire. 2e séjour
(janvier - mars 1917) Le mois de février est particulièrement
froid. "
Un mètre de neige par moment sur la route " écrit
René Lotte. 3e séjour
(avril - juin 1917) 4e séjour
(août - octobre 1917) La 32e DI remonte
en ligne du 30 août au 1er septembre 1917,
dans le secteur du Mort-Homme fraichement reconquis, du bois des Corbeaux
et de Chattancourt.
René Lotte ne repassera plus par
Verdun. Mais il continuera la guerre au sein de la 32e
DI, d'abord en Alsace, puis dans les Flandres (bataille de la Lys, au
cours de laquelle il sera sérieusement blessé) puis dans
les Ardennes, jusqu'à l'armistice de novembre 1918. Il n'est démobilisé qu'en septembre 1919, on lui remet un vêtement civil, un pécule de 300 francs de l'époque, et il rentre chez ses parents en Charente. René Lotte est titulaire de la Croix de guerre 14-18, avec 2 étoiles correspondant à ses deux citations, et de la médaille commémorative de Verdun. Son nom est inscrit sur le Livre d'Or dans la crypte du Mémorial à Verdun. En 1982, deux ans avant sa mort, il est
revenu une dernière fois à Verdun, sur les lieux où
il était passé 65 ans plus tôt. Mail de M. VIALA Gilles : gviala@yahoo.fr |
Hommage à tous ces pauvres jeunes morts pour la France !!! Mon grand-père, né en 1896,
a fait cette guerre du début à la fin, dans le 87èmeRI.
Gravement blessé durant la bataille de la Somme, puis celle du
Chemin des Dames, il est chaque fois reparti au combat. C'est à partir de ce moment que j'ai commencé à m'intéresser à cette guerre, et que depuis, je ne cesse de découvrir. Le sujet est grave, mais extrêmement passionnant. Grâce à Internet, les recherches sont plus larges, et je vous félicite pour votre site, qui met en valeur une page de cette terrible guerre, durant laquelle des millions de jeunes soldats français et alliés ont vécu l'horreur pour notre liberté. Honneur à eux pour l'éternité, et que plus jamais une telle tragédie ne se reproduise ! |
La suite est en évolution constante, avec vos témoignages... n"hésitez pas !!! |