Le désarmement
des forts de Verdun
- Comme les forts de Verdun bénéficient d'un puissant armement non utilisé, ils sont les mieux placés pour fournir rapidement une artillerie lourde qui fait défaut pour la grande offensive de Champagne en cours de préparation ; - En raison de la puissance de l'artillerie mobile moderne, les défenses d'une place fixe sont vouées à une destruction certaine. Pourquoi alors laisser des canons se faire détruire ? On prend en exemple les forts de Maubeuge, Liège, Namur, Anvers ; - Le renfort en munition est trop important et trop difficile à réaliser. Surtout si les abords de l'ouvrage fortifié sont tenus par l'ennemi ; - En cas d'invasion, la défense ne peut venir que des fantassins sur le terrain et non du fort lui-même. Une garnison complète n'est donc pas nécessaire. De plus, elle risque tôt ou tard d'être faite prisonnière, d'où la nécessité d'en réduire au maximum l'effectif. Si ces remarques se tiennent sur le papier,
il n'en va pas de même sur te terrain. Tout généraux
imaginant une forte offensive All. sur Verdun, refuserait catégoriquement
d'appliquer un tel décret. Cependant, en août 1915, le théâtre
des opérations est ailleurs et personne n'imagine un instant une
attaque en ce point du front. Il est intéressant de se demander si les 1er jours de l'offensive auraient été identiques avec les forts en pleine possession de leurs moyens. Et même plus, si le haut commandement All., qui était parfaitement au courant de ce décret, aurait choisi Verdun pour sa grande offensive. Le maréchal Pétain, dans ses mémoires, pense que les All., auraient porté leur attaque vers un autre secteur. Nous somme ici dans les hypothèses, mais il est certain qu'occupé, armé et approvisionné normalement, le fort de Douaumont aurait joué son rôle dans les 1ère journées de l'offensive. Il aurait pu répondre efficacement et puissamment aux obus All. et perturber l'avancer des troupes d'assaut. Et peu être, les décourager |