Les capotes de troupe :
La capote modéle 1877 bleue : Durant l'été 1914, suivant la réforme du bleu horizon ordonnée le 27 juillet 1914, la capote modèle 1877 continue à être confectionnée directement dans du tissu bleu clair. Cette production est due au fait que la coupe définitive du nouveau modèle de capote n'est pas encore arrêtée. Cependant, ce "modèle intermédiaire" ne sera fabriqué et porté que durant quelques mois. En décembre 1914, le modèle de capote 1877 est définitivement remplacé par la capote Poiret. |
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Capote modèle 1877 confectionnée dans du drap bleu |
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1er type : C'est en répondant à une commande du ministère de la Guerre que le célèbre couturier en vogue Paul Poiret dessine la nouvelle capote. Le premier modèle est précisé dès le 19 septembre 1914. D'une coupe droite et simplifiée,
elle présente de nombreux avantages : elle économise du
tissu et de la main-d'uvre et elle est plus pratique et plus confortable
que le modèle précédent. Elle est taillée
en une seule pièce pour tout le corps, seul 2 grandes pièces
triangulaires sont ajoutées en bas de part et d'autre. |
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Capote Poiret de troupe 1er type En quelques mois, plusieurs
variantes vont successivement être produites: |
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Capote Poiret de troupe
2e type Le 9 décembre 1914,
les 2 poches poitrines sont rétablies. De plus, ce 3ème
type possède à nouveau une martingale dorsale ainsi que
des insignes de col rectangulaires de couleur jonquille. Cependant, trop
voyante, ces pattes de collet ne seront portées que durant les
1er mois de 1915. |
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Capote Poiret de troupe 3e type Début 1915, une étude
fait apparaître qu'avec la guerre de position, les hommes n'ont
plus assez de munition sur eux. |
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Capote Poiret de troupe 4e type (à partir d'un 3e type) Voici un autre exemple encore plus explicite. |
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Capote Poiret de troupe 4e type (à partir d'un 2e type)
En 1915, après une année
de guerre, on revient cependant à un modèle croisé
de couleur " bleu horizon " (suite à la nouvelle réforme
de 1915). Il apparaît en effet que ce dernier protège mieux
la poitrine et le ventre du froid et de l'humidité ; il recouvre
également mieux les jambes. Le développement rapide de la
tuberculose parmi les troupes rend plus que nécessaire cette réforme
d'ordre vestimentaire. Il faut signaler qu'au milieu de l'année 1915, après une année de guerre, la France est parvenue à rétablir la situation de crise de l'entrée en guerre concernant les importations de tissu. De plus, elle a uniformisé la production. Pour ces raisons, la couleur des nouvelles capotes croisées se rapproche beaucoup plus du bleu horizon réglementaire sans qu'il y ait de nombreuses variantes de teinte ni de grosses différences dans la conception générale comme c'était le cas pour les modèles précédents. |
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Ce dernier modèle de capote croisée
est en faite un regroupement de tous les points positifs des modèles
1877 et Poiret. |
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Cette nouvelle capote possède de
chaque côté de la taille une grande poche à cartouches
renforcée de sangles et fermant à l'aide d'une patte à 2
boutons. Les poches de poitrine ont,
quant à elles, disparu. |
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Capotes croisées de troupe Plus en détails : |
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Le col chevalière
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Les grandes poches à
cartouches renforcées de sangles
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La martingale dorsale
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La patte de ceinturon
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Les marquages intérieurs de la capote : En haut : Le cachet régimentaire du 94e Régiment d'Infanterie de Ligne. En dessous à gauche : le matricule individuel du soldat (3546) A droite : Le cachet de la commission de
réception avec : |
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Durant l'été 1918, avec la reprise active de la guerre de position, la tenue de combat doit être alégée. Il est donc stipulé que la capote n'est plus obligatoire au combat (c'est pour cette raison que de nombreuses photos prises dans les derniers mois de guerre montrent des soldats sans capote).
Les pattes de collet et les insignes de col : La création de la capote Poiret 1er type est accompagnée d'une instruction datant du 19 septembre 1914, qui précise que les insignes de col, avec le numéro de régiment, doivent être pris à l'ancien modèle 1877 et cousus sur le collet de la nouvelle capote. Les soldats prendront la liberté de coudre soit les deux soit un seul. |
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Patte de collet reprise de l'ancienne capote modèle 1877 Le 11 novembre 1914, le Grand Quartier
Général préconise l'instauration de nouvelles pattes
de collet, de couleur unique pour chaque arme. Pour l'infanterie, la couleur
retenue est le jonquille. Ces nouvelles pattes de collet apparaissent
donc tout naturellement sur la capote Poiret 3e type. |
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Patte de collet jonquille
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Pattes de collet rectangulaires bleu horizon En janvier 1917, la forme rectangulaire est abandonnée et remplacée par une patte de collet en forme de losange irrégulier. |
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Pattes de collet en losange
irrégulier
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Enfin, depuis le 26 juillet 1916, un système d'identification a été adopté. Il prévoie l'ajout au-dessous du numéro du régiment, d'un petit disque de drap de couleur bleu foncé (pour le 1er bataillon) , garance (pour le 2e), et jonquille (pour le 3e). Cependant, bien qu'ils soient réglementaires, ces disques ne seront jamais réellement représentatifs. Ils ne tendront à se généraliser que durant l'année 1918. |
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Les chevrons de présence aux armées et de blessure : Le 21 avril 1916, les chevrons de présence
aux armées sont créés. Ils permettent " aux
anciens ", ceux qui sont au front depuis longtemps, de se distinguer
et signifier leur mérite, dans une guerre ou 6 mois de présence
au front fait déjà de vous un vétéran. Les vétérans, au combat depuis le début de la guerre (18 mois) peuvent donc aussitôt coudre 2 chevrons à la création de l'insigne. Chaque chevron est composé d'un galon de 12 mm de large et de 120 mm de long en laine de coton bleu foncé pour la troupe et en fil d'or pour les gradés. Ils forment un angle droit, sommet retourné vers le haut à 10 cm environ de la couture d'emmanchure.
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Sous les chevrons de présence aux armées se trouve l'insigne de spécialité s'il y a.
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Dans le même esprit, le 21 avril
1916 sont créés également les chevrons de blessures,
un par blessure simple ou multiple. Ils sont de confection identique que
les chevrons de présence, mais portés sur le haut du bras
droit. |
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Les rouleaux modèle 1913 maintenant de couleur bleu horizon (tout du moins, taillés dans du drap de récupération s'approchant le plus possible de cette teinte) sont portés à l'épaule pour retenir les bretelles de l'équipement et du fusil. Certains hauts gradés ont une fixation en fil d'or. |
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Les galons : Les galons de 1ère classe et de caporal sont réalisés dans du coton bleu foncé, de 12 mm de largeur et 35 mm de longeur. Ils sont placés obliquement au bout des manches. |
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L'épaulière Adrian : Fin septembre 1915, alors que le casque
Adrian vient tout juste d'entrer en service, des médecins de la
4e Armée et du groupement Pétain signalent que la protection
serait plus efficacement complétée par des épaulières
du même métal qui garantiraient la région des épaules
et haut thorax où les blessures peuvent être très
dangereuses. |
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L'épaulière Adrian est constituée par 3 épaisseurs de drap et par une épaisseur de toile ; 8 lamelles en tôle d'acier sont insérées entre la toile et le morceau de drap et sont arrêtées par des coutures qui les bordent ; enfin, à la partie supérieure est fixé un rouleau de drap servant à retenir les bretelles de l'équipement. La fixation sur la capote s'effectue par de simples points de couture.
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Mais
les épaulières Adrian ne vont pas connaître le succès
du casque du même inventeur. En juillet 1916, la 5e Armée met
l'accent sur un grand nombre de défauts imputés à ces
accessoires (gênant les mouvements, rendant difficile le tir couché,
occasionnant des douleurs aux épaules sous le poids du sac). Après
une rapide enquête auprès des autres armées, le GQG
demande l'arrêt de leur fabrication le 25 juillet 1916.
De février à août 1916, plus de 3.6 millions de ces épaulières auront été distribuées aux hommes du front. Elles continueront à être portées, après suppression des lames métalliques (décision du 22 août 1916). Les stocks très importants, plus de 2.3 millions d'épaulières, seront écoulés dans les mêmes conditions, jusqu'à épuisement complet.
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En ce qui concerne les officiers, une ordonnance
du 9 décembre 1914 détaille une tenue officier réglementaire.
Ils doivent théoriquement porter une capote de troupe afin de ne
pas être repérés de loin. Cependant, toucher dans
leur orgueil, peut d'officiers se plient à cete directive. L'armée
n'a pas d'autre choix que de ferme les yeux. |
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Manteau de fourrure, non
réglementaite,
mais souvent porté
La plupart du temps, ces manteaux d'officiers sont de coupe droite et possédent (ainsi que les vareuses officiers) des boutons frappés d'un signe distinctif reprennant le modèle du casque Adrian. |
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Les grades sont portés au bout des
manches. Ils sont formés d'une bande de tissu de couleur or. Dès
le début de la guerre, le 22 octobre 1914, il est décidé
de réduire la taille des galons afin de les rendre moins visibles
de l'ennemi. Cette mesure a été rendue indispensable en
raison des terribles pertes en officiers au cours des premiers mois de
guerre. |
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grade de sergent |
grade de sergent-chef |
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grade de sous-lieutenant |
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grades de lieutenant |
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grades de commandant |
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grade de capitaine |
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