L'équipement Sa forme à 2 ouvertures date de 1877. Il est en métal et d'une contenance de 1 litre. Il est recouvert de toile de couleur "gris de fer bleuté"et possède une anse de cuir de couleur noire. Il est habituellement porté sur le côté droit pour éviter qu'il s'entrechoque avec la baïonnette. En 1915, suivant la réforme, il est recouvert de tissu de nuance bleue et la anse devient de couleur fauve. Au printemps 1915, la production de bidon modèle 1915 n'est pas assez importante. Les soldats qui souffrent énormément de la soif s'équipent de bidons civils ou de vieux bidons du Second Empire qu'ils recouvrent eux aussi de drap de nuance bleue. Certains sont recouvert de tissu ersatz. |
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Modèle 1877 |
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Modèle recouvert de tissu ersazt |
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Modèle datant du Second Empire |
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Elle est confectionnée en toile de couleur brune mais de très nombreuses nuances sont rencontrées, pouvant aller du beige très clair au brun rouille très foncé. La dernière modification date de 1879, elle consiste en le prolongement de la sangle tout autour des coutures latérales de la musette. Cette amélioration permet de rendre la sangle plus solide et d'éviter qu'elle ne s'arrache à l'usure. La musette contient les vivres du jour
et tous les objets personnels dont le soldat a besoin à portée
de main (pipe, tabac, briquet, papier à lettre, etc
). Souvent remplie au maximum, la musette a l'inconvénient de peser lourd sur le dos du soldat, de l'engoncer et d'entraver sa respiration. Dés 1914, les Allemands ont constaté cet état de faite, qu'une musette portée avec une courroie sur l'épaule fatigue énormément le fantassin. C'est pour cette raison que la musette allemande est attachée avec 2 sangles au ceinturon. |
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Le havresac (dit sac " as de carreau ") : La forme originelle date de 1893. Dans les 2 premières années de guerre, quelques modifications sont apportées mais la forme de base ne change pas. Le modèle d'entrée en guerre possède des sangles en cuir noir et la toile cirée qui forme le havresac est très sombre. En 1915, avec la venue du bleu dans l'uniforme, la teinte de cette toile s'approche du gris-bleu. Dés 1916, avec la réforme des cuirs, les sangles et le cuir du havresac deviennent de couleur fauve. La toile cirée devient de couleur beige et quelques modifications sont apporter dans la manière dont les sangles de cuir sont cousu à cette toile. Les manières de monter l'équipement sur le havresac sont multiples, chaque soldat disposant à sa guise son matériel. Seul la gamelle individuelle trône invariablement sur le sommet du sac, inclinée vers l'arrière pour permettre le tir couché. Remplie des effets du soldat puis monté de tout l'équipement, le poid du havresac peut atteintre 20 à 25 kg. Si l'on ajoute à cela le poid des 2 musettes pleines, des 3 cartouchières remplies de munition, du bidon et des grenages, on imagine le fardeau que doit transporter le soldat lorsqu'il part pour les tranchées.
Le havresac contient à l'intérieur
: Au dessus et sur les côtés
(liste non exaustive car de nombreuses variantes sont trouvées)
: Les courroies d'attache : |
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Havresacs modifiés 1916 nus
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Quelques exemples de havresacs modifiés 1916 montés
Quelques variantes de ce sac : |
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Le poids supporté par le fantassin français
Les ustensiles de cuisine : - Le quart qui est normalement porté dans la musette et fréquemment fixé au bidon. - La gamelle individuelle dont le couvercle
est retenu par une petite chaînette. En décembre 1915, un
plat et une poignée amovible y sont ajoutés et rangés
à l'intérieur. -
La cuillère et la fourchette. - L'ouvre-boîte "le singe" d'achat civil - Le moulin à café filtre Klepper (modèle 1896). Il est généralement rangé dans la gamelle individuelle, sous le plat. - A la fin de 1917, une boite à vivre en fer blanc est ajoutée au paquetage. Elle permet aux hommes de mettre à l'abri de l'humidité quelques denrées alimentaires. Ses dimentions sont de 235 mm / 131 mm. / 66 mm.
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La gamelle individuelle
et son couvercle relié par une chaînette.
Son plat avec sa poignée amovible. |
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La fourchette, la cuillère et le couteau civil | ||||||||||||||||||||||||||||||||
Les rations alimentaires : Il existe 3 types de rations : Les rations normale et forte sont constituées
de vivres frais qui sont prévus pour une journée. Elles
sont transportées dans la gamelle et la musette : La ration de réserve est quant à
elle constituée de conserves et de produits non périssables
que le soldat ne peut consommer que sur ordre, si le ravitaillement n'a
pu avoir lieu. Elle est placées dans le havresac : En période de combat, les hommes peuvent emporter 2 jours de ration forte et 2 jours de ration de réserve. Cependant, durant la bataille de Verdun, il ne fut pas rare de voir des soldats transporter jusqu'à 8 jours de ration et plusieurs litres d'eau. Mais ce fait reste exceptionnel. |
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Le tabac : Depuis le début de la guerre, pour
contribuer autant que possible au moral des hommes, l'armée française
distribue du tabac (le gros tabac de troupe, "le perlot"), papier
à rouler et des allumettes :
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Papiers à rouler
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Boîte de 50 allumettes
fournies tous les 15 jours
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Le nécessaire de toilette : Fournis par l'intendance : D'achat personnel : |
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Savon (sur une face "ARMEE
FRANCAISE 180g", de l'autre, le nom du fabriquant)
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Brosse à dent et savon dentifrice |
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Le nécessaire à couture : Cette trousse contient : |
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Les ustensiles de nettoyage et d'entretien : Chaque escouade (15 hommes) possède
un ensemble d'objet permettant l'entretien de l'équipement. Ils
sont au nombre de 2 par escouade : La boite double de graisse qui contient d'un côté la graisse pour l'arme et de l'autre la graisse pour les brodequins. Cet effet est distribué à chaque homme. |
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Graisse pour le fusil
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Graisse pour les brodequins
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Le pansement individuel : Chaque homme possède un paquet de pansement individuel qu'il range théoriquement dans la poche intérieure, en bas du devant droit, de sa capote. |
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Ministère de la Guerre - Service de Santé PANSEMENT INDIVIDUEL - Mode d'emploi Pour ouvrir le paquet, dégager les deux bouts fil noir re- -tenues sous l'étiquette, puis tirer sur un des bouts de ce fil ; Pour retirer le pansement, déchirer le tissu qui l'en- -veloppe dans le sens de l'entaille préparée, indiquée par quelques points en fil rouge. 1 - Pour une seule plaie, appliquer dessus les deux tampons-com- -presses et les assujettir à l'aide de la bande que l'on enroulera autour ; puis fixer à l'aide des épingles de sûreté. 2 - Pour deux plaies voisines l'une de l'autre, appliquer sur cha- -cune un tampon-compresse et assujettir ces tampons à l'aide de la bande enroulée autour, puis fixer avec les épingles de sûreté. 3 - Pour deux plaies espacées l'une de l'autre, appliquer un tam- -pon-compresse sur la première et assujettir à l'aide de la ba,de déroulée jusqu'à la première épingle, puis fixer avec cette épingle. Appliquer le deuxième tampon-compresse sur l'autre plaie, l'y assujettir avec le reste de la bande et fixer avec la deuxième épingle de sûreté. NOTA - ne serrer que modérément la bande autour des plaies Pansement J. FELDMANN, 79, Rue des Maraîchers, PARIS |
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Le livret individuel du soldat : Le livret individuel militaire est un carnet
qui est attribué à chaque soldat dés lors qu'il intègre
l'armée. Chaque soldat obtient donc un livret individuel dés
son service militaire. |
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Voici le descriptif d'un livret individuel modèle 1904 contenant 26 pages : - La couverture mentionne
le nom et le prénom, l'année des classes de son propriétaire
; - Les pages de 10 à 26 énoncent les lois et règlements militaires, les crimes et délits militaires et les peines encourues ; - A la fin du livret, est ajoutée la liste de tous les effets que le soldat a perçu de l'armée avec la date de perception, la taille, l'état (habillement, grand et petit équipement, armement) ; |
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La plaque d'identité : Elle sert à identifier les tués.
Le modèle 1881 a la forme d'un ovale de 3,5 cm sur 2,5. Sur une
face est inscrit le nom et le prénom du soldat ainsi que la date
de la classe de recrutement; sur l'autre face, le nom de la ville de subdivision
de région d'incorporation et le numéro de registre matricule
du recrutement.
Le bracelet pour montre gousset : Ce bracelet en cuir qui permet de porter la montre gousset au poignet.
La tente modèle 1897 et la couverture : En toile imperméable teintée
en brun ou en kaki, la toile de tente est un carré de 1 m 60 de
côté. 6 hommes mettant en commun ce matériel peuvent confectionner une tente 6 places. Un homme seul peut néanmoins réaliser en cas de besoin un abri individuel en se servant de son fusil et des 2 piquets. Il est assez rapidement constaté qu'avec les conditions de guerre, la tente est très rarement utilisée dans sa fonction première. Par contre, dès l'automne 1914 et ses pluies abondantes, les hommes prennent l'habitude d'utiliser leur toile comme d'un vêtement imperméable qu'ils disposent par dessus leur capote et même leur paquetage. L'intendance de l'armée réagit et fait distribuer à chaque homme 2 cordons supplémentaires pour le cou (1 m 10) et la taille (2 m 20). Une petite couverture de campement en laine est également jointe à la tente. De 1 m 15 sur 1 m 75, elle sert assez fréquemment de couvre-pied, le soldat de servant de sa capote pour couvrir le haut du corps.
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La lanterne pliable de tranchée (type Monjardet) : Les lanternes à bougie de tranchée sont simplement des parois pliables et rétractables, qui permettent de fixer une bougie à l'abri des courants d'air. Des façades transparentes en Mica devant la flamme permettent de diffuser la lumière sur un plus grand périmètre. Elles prennent très peu de place
une fois rangées dans leur housse de protection. |
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Lanterne pliable type
Monjardet
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Lanterne artisanale
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La petite cisaille modèle 1905 : Au début du conflit, les soldats
disposent, à raison d'une par escouade, d'une petit cisaille à
main modèle 1905. Elle est transportée dans un étui
en cuir.
La cisaille Peugeot modèle 1915 : Cet outil individuel porté au ceinturon comme le prévoit la tenue d'assaut est une cisaille renforcée Peugeot de 320 mm de long. La petite cisaille modèle 1905, réglementaire à la mobilisation, s'est avérée absolument insuffisante à l'usage et, le 17 avril 1915, un nouveau tableau de dotation prévoit le quadruplement du nombre de cisailles dans les compagnies d'infanterie. Ce " coupe barbelé " Peugeot est donc mis en service à la fin de l'année 1915.
Les outils : Le fantassin dispose d'un large éventail d'outils individuels. Ne faisant pas tous partie de la tenue réglementaire, ils sont utilisés selon le travail à accomplir. 1 - La pelle-bêche portative.
Les objets personnels : Le soldat emporte dans son paquetage de
quoi garder le contact avec ses proches. Il possède un petit encrier
en verre soufflé, une plume du commerce (ou artisanale), un coupe
papier (souvent artisanal) (voir la partie " L'art du Poilu ").
Un livre de prières " Le petit Paroissien ", distribué gratuitement par les oeuvres.
Un jeu de Tarot et de cartes agrémentés de jeton en bois de couleurs pour compter les points facilement. |
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Il empote également au quotidien
toute une série de lotions, baumes, pommades, produits de bien
être qu'il achète en ville ou dans les nombreux bazars qui
s'installent aux abords des camps militaires. |
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Le lit de tranchée (non réglementaire) : Rare et peu connu, ce lit de tranchée style hamac, ne faisant bien sûr pas partie du paquetage réglementaire du Poilu. |
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Uniquement pour les officiers Le sifflet : Contrairement à l'armée anglaise,
l'armée française ne fournit pas un modèle de sifflet
réglementaire. C'est aux officiers de se procurer un sifflet qu'ils
achètent dans le commerce. |
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Le
porte-cartes et le liseur :
Le liseur est un porte-cartes plus petit
et plus mince, moins encombrant. Les modèles le plus couramment
utilisé par les officiers possèdent plusieurs compartiments
dont une partie centrale dépliable en 3 volets. Cette partie est
recouverte d'un mica transparent et centimètré. Cela permet
d'y insérer une carte pour une consultation rapide et une annotation
de celle-ci sans dommages. Avec la guerre des tranchées (dés 1915), les officiers n'ont, sous leur responsabilité, que de petits secteurs. La taille des cartes qu'ils ont besoin de consulter devient moins grande. Petit à petit, le liseur deviendra très populaire jusqu'a remplacer totalement le porte-cartes réglementaire.
Les gants en cuir et la lampe de poche et la boussole : |
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Le périscope de tranchée : C'est un tube métallique
rectangulaire muni d'un miroir à chaque extrémité.
Il permet de voir par dessus le rebord de la tranchée sans être
obligé de faire dépasser la tête.
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