L'évolution de l'uniforme
français durant " La fabuleuse histoire
du bleu horizon "
C'est suite à la guerre des Boers,
conflit intervenu en Afrique du Sud du 16 décembre 1880 au 23 mars
1881 puis du 11 octobre 1899 au 31 mai 1902 entre les Britanniques et
les habitants des deux républiques boers indépendantes,
que Europe prend conscience que le camouflage des uniformes militaires
devient une nécessité. Toutes les grandes puissances européennes entreprennent alors les réformes nécessaires. La France constitue même une commission dès 1903 pour travailler exclusivement sur ce sujet. Ainsi, les Britanniques adoptent la couleur kaki en 1900 (déjà testée aux Indes à plusieurs reprises depuis 1857) ; les Allemands optent pour la couleur feldgrau en 1907 ; les Austro-hongrois choisissent la couleur gris-bleu en 1909 ; les Russes, la couleur gris verdâtre en 1910. La France, alors qu'elle est le pays qui va réaliser le plus de travaux et d'essais entre 1903 et 1914, et le seul pays qui, à la veille de la guerre, n'aura encore engagé aucune réforme sur une nouvelle tenue camouflée.
Voyons plus détails les tests réalisés par la France : La commission est présidée par le général Gillain, directeur de la cavalerie au ministère de la guerre. Elle est constituée d'officiers des différentes armes combattantes, de médecins militaires et de fonctionnaires de l'intendance. Sa mission est de proposer au ministre une nouvelle tenue pour l'ensemble de l'armée française, moins voyante et plus économique que la tenue actuelle. |
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Dès 1903, la commission est en mesure
de proposer un projet de nouvelle tenue. Elle se compose : Bien que cette tenue soit parfaitement dans l'esprit recherché, plusieurs voix s'élèvent contre son adoption : Une tenue semblable à toute l'armée va détruire l'esprit de corps qu'il existe entre chaque arme et diminuer l'émulation entre les différentes troupes ! Changer ses uniformes, c'est oublier toute l'histoire de l'armée française et son glorieux passé ! Le pantalon garance, c'est la France ! Finalement, le projet n'est pas voté et la commission se remet au travail
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La tenue beige-bleue : En 1906, une nouvelle tenue est mise à
l'essai. Sa couleur est un mélange de beige et de bleu qui donne
un gris plutôt bleuté et assez soutenu. Elle se compose : Là encore, la tenue est abandonnée sans que l'on connaisse les réels motifs, mais qui doivent sensiblement être similaires à ceux évoqués pour la tenue Boers. |
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Képi ovale avec cocarde et pompon |
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Casque de type colonial |
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L'équipement Mills : En 1908, la firme anglaise Mills propose à la France de tester son équipement en coton filé qui vient d'êtreadopté par l'armée britannique et américaine. |
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L'équipement est de teinte gris-bleuté
contrairement au modèle anglais qui est brun. Il se compose des
éléments standards : havresac, musette, cartouchières,
ceinturon, bretelles de suspension, porte baïonnette, bretelle de
fusil. Les essais ne semblent pas concluant alors que la France est toujours en pleine recherche de modernité pour son armée. Les raisons sont peut-être que l'on considère la toile plus fragile que le cuir et avec moins de tenue. Toujours est-il que le projet est finalement abandonné. |
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La tenue réséda :
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Elle est présentée à la Chambre des députés, au Sénat et à l'Armée en avril 1910, et testée à grande échelle durant l'été lors des grandes manuvres du 6e corps d'armée (notamment par le 106e R.I.) Elle se compose pour les soldats à
pieds : Pour les cavaliers : Maintien du casque actuel pour les dragons et les cuirassiers, adoption du nouveau casque en liège pour les hussards et les chasseurs ; Manteau ; Vareuse ; Culotte ; Fausses bottes. Si l'on détaille la nouvelle vareuse réséda, elle possède des pattes d'épaules "à la suédoise", des parements de manche et des collets qui restent de couleur garance. Elle ferme par une rangé de 7 gros boutons et elle est dotée de 2 poches de poitrine et de 2 poches de hanche à rabat. En cas d'adoption de la tenue, les subdivisions d'armes se distingueront par la couleur des boutons, des pattes d'épaules et du passepoil du pantalon. Nous avons donc une nouvelle fois une tenue de campagne simple, pratique, hygiénique, peu coûteuse, et débarrassée de tous ses attributs brillants et trop voyants. Mais là encore, les critiques ne tardent pas à affluer de toutes parts, on juge la nuance de couleur inesthétique et trop proche de celle de l'uniforme allemands adopté en 1907, d'un camouflage assez contestable lorsque la troupe se déplace à contre-jour, et ressurgissent les éternels refrains patriotiques sur l'uniforme et l'honneur de la France. La commission rend finalement un avis négatif ! En 1913, on tente bien de relancer la tenue réséda en faisant l'effort de réintégrer le pantalon garance, mais une nouvelle fois, on ne parvient pas à se mettre d'accord et à prendre une décision. |
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Tenue réséda 1913 |
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Casque en liège avec le cimier |
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Casque en liège avec la cocarde |
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Le drap tricolore : Le 13 juin 1914, Adolphe Messigny, fervent opposé au maintien du pantalon garance dans l'armée française, prends la direction du ministère de la Guerre. Le 10 juillet, il parvient enfin à faire voter une loi pour la "substitution aux draps actuels d'un drap de couleur neutre". Le nouveau drap choisi est un drap tricolore composé de 60% de laine bleue teinté à l'indigo, de 30% de laine rouge teinté à l'alizarine synthétique et de 10% de laine blanche. Selon les observations de l'époque, ce drap "donne l'aspect d'un bleu mal défini, tirant légèrement sur le violacé". A 24 jours de la déclaration de
guerre par l'Allemagne, et après 11 ans de projets et de refus
systématiques, la France est enfin parvenue à acter la réforme
de son uniforme vers une nuance de couleur moins voyante ! |
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Le Poilu d'août 1914 - L'entrée en guerre Comme nous l'avons vu, à la mobilisation, les soldats français partent en campagnes avec un uniforme totalement dépassé pour une guerre moderne. Les fantassins sont affublés d'un képi et d'un pantalon rouge garance qui fait d'eux des cibles idéales pour la mitraille allemande, et leur équipement est inconfortable, archaïque et inadapté. De plus, dès le 12 août, la pénurie de drap de troupe se fait ressentir. On peine à vêtir les milliers d'hommes mobilisés qui continuent à affluer dans les régiments. Il faut absolument activer la production du nouveau drap tricolore et concevoir de nouveaux uniformes ! Le 15 août, le ministre de la guerre,
Adolphe Messigny, convoque en urgence le président de l'Union Industrielle
de Roubaix (en 1914, le centre lainier Roubaix-Tourcoing possède
la quasi-totalité des filatures de laine en France) ainsi que le
directeur de la production de la société Balsan, manufacture
de drap de Châteauroux, M. Maurice Allain.
1 - Le drap tricolore doit être composé de 30% de laine garance. Or, la teinture qui permet la confection de ce fil rouge est l'alizarine synthétique. Elle en totalité importée d'Allemagne et la guerre prive donc la France de cette teinture. N'étant pas la capacité de palier à la demande avec sa production de garance, abandonnée depuis bien longtemps, la France ne peut donc pas produire assez de fils rouge pour le nouveau drap ; 2 - Le fil bleu, contenu à 60% dans le drap tricolore, doit être teinté à l'indigo pour obtenir la teinte officielle. Mais cette teinture est très peu utilisée dans les filatures françaises. Pourquoi se compliquer la tâche à produire un drap avec une teinte que l'on ne maitrise pas. Il serait beaucoup plus simple et rapide d'utiliser des nuances de fils bleu que l'on a déjà sous la main, le fil servant au drap gris de fer-bleuté des capotes que l'on pourrait éclaircir par l'ajout de laine blanche et de laine bleue-claire utilisée pour les tuniques de la cavalerie par exemple ! Maurice Allain va même jusqu'à
présenter au ministre un échantillon qu'il a amené
avec lui (15% de fils gris de fer-bleuté, 35% de fils blanc, 50%
de fils bleu clair de cavalerie légère), ce qui donne une
nuance bleue tirant sur le gris. Convaincu et conscient que l'urgence
impose la simplification, M. Messigny valide la nouvelle teinte. Dès
le lendemain, une dépêche ministérielle avec notice
de confection est diffusée à toute l'industrie lainière
française en vue de la mise en fabrication immédiate de
ce nouveau drap. Il est important de réaliser que finalement, la naissance du drap bleu horizon n'est donc pas le simple retrait du fil rouge garance du drap tricolore réglementaire. Mais bien par le mélange de 3 nuances de fils que la France produisait déjà pour d'autres uniformes, qu'elle maitrisait parfaitement et qui étaient déjà largement stockés. |
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1 - Képi
modèle 1884 |
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Le Poilu de l'hiver 1914 - Le camouflage à tout prix |
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1ére silhouette Lorsque la dépêche du 17 août est envoyée, mettant à demeure les fabricants de drap de produire immédiatement le nouveau drap bleu clair, beaucoup ont déjà repris de manière intensive la confection des draps habituels. Cette demande impromptue génère quelques inquiétudes chez ces derniers et il faut environ 2 semaines à l'état pour clarifier un peu plus en détails que deviennent les contrats déjà signés et les commandes en court de production. Après cette mise au point d'ordre commercial et contractuel, la nouvelle production s'organise et l'on peut considérer qu'au début de septembre 1914, la confection du nouveau drap est significative. Pour augmenter d'avantage la production, l'état passe également de nouveaux marchés avec de nombreux autres drapiers sur tout le territoire. Parallèlement, dans l'attente du nouvel uniforme bleu clair, des mesures urgentes sont prises afin de dissimuler le plus possible l'uniforme actuel : - Le port du couvre-képis déjà en dotation devient obligatoire ; - A partir du 12 octobre, des couvre-pantalons
de toile bleue sont distribués pour recouvrir le pantalon rouge.
Le but est triple : dissimuler le pantalon ; diminuer son usure ; augmenter
la protection contre le froid. Une très grande latitude est laissée
aux intendances et ce sont très souvent des surpantalons de type
ouvrier mécanicien achetés dans le commerce par l'armée
qui sont distribués. Certaines unités perçoivent
quant à elles des pantalons bleu foncé à passepoil
écarlate réquisitionnés des compagnies de sapeurs-pompiers.
Enfin, les hommes qui n'ont encore rien perçu ont l'ordre strict
de porter les pants de leur capote relâchés ; - Pour diminuer la brillance de la plaque en cuivre du ceinturon modèle 1845 et des boutons de la capote, les hommes les ternissent avec du cirage noir ; - L'armée distribue également des bandes molletières qui viennent remplacer les guêtres en cuir très inconfortables. C'est le modèle bleu foncé des troupes alpines qui est choisi. - Croyant à une guerre très courte, l'armée n'a pas du tout anticipée une campagne d'hiver et manque cruellement d'effets chauds. Les hommes demandent à leur famille de leur envoyer des écharpes, chandails, gants, chaussettes, bonnets et passe-montagnes. Les formes et les couleurs de ces effets civiles sont des plus diverses et ne contribuent en rien à une uniformisation des hommes. Bientôt, le nord et l'est de la France
sont occupés par les troupes Allemandes, faisant ainsi perdre à
la France une très grande partie de sa production lainière.
L'armée est contrainte à passer en urgence des commandes
de drap à l'étranger, États-Unis, Espace et surtout
Grande-Bretagne. |
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1ére silhouette 1 - Couvre-Képi
modèle 1913 |
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Mais le nombre d'uniforme à produire est colossale, car on ne souhaite pas simplement pallier au manque d'uniforme, mais bien rhabiller toute l'armée française. Une grande campagne de simplification de l'habillement est alors entreprise afin d'économiser le tissu. - Le képi modèle 1884 est redessiné dans une forme simplifiée nommée "modèle 1914". Le numéro du régiment est repris de l'ancien modèle. - Le ministère de la guerre confie
le soin au célèbre couturier parisien Paul Poiret de concevoir
une nouvelle capote plus économe en tissu et en main-d'uvre.
Le premier modèle est précisé le 19 septembre 1914
et se nomme "capote Poiret". - Le cuir est également une matière qui commence à manquer. Dans l'urgence, bretelle de suspension, cartouchières, porte baïonnettes sont conçus en tissu ou en toile dans des modèles que l'on va surnommer "ersatz" (de remplacement). Cette production précipitée et non contrôlée va donner une très grande diversité quant à la forme, la couleur, le soin de fabrication et la robustesse.
La distribution de cette multitude d'effets s'étale sur l'hiver 1914. Des unités équipées de nouveaux effets en côtoient d'autres qui n'en sont pas encore pourvues. Pas un homme n'est vêtu comme son voisin. |
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2ème silhouette 1 - Képi
bleu 1915 1er type |
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Le Poilu du printemps 1915 - La réforme du bleu horizon Au printemps 1915, la grande majorité des soldats ont perçu un képi simplifié et une capote Poiret. Mais quelques effets ont déjà subi des modifications et d'autres ont fait leur apparition : |
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- En décembre 1914, la partie supérieure
du képi "modèle 1914" est rehaussé pour
effleurer les bords supérieurs afin de supprimer le bourrelet qui
laisse l'eau s'accumuler sur le haut du képi en cas de pluie (problème
rapidement constaté sur le terrain). - La production de capotes Poiret est soumise
à tellement de variantes de la part des fabricants, qu'en quelques
mois, le ministère de la guerre est contraint à réglementer
plusieurs types : - Afin de limiter les blessures à la tête qui sont très nombreuses, le port d'un casque est adopté le 21 février 1915. En attendant, le sous-intendant Adrian propose une calotte métallique à insérer dans le képi, la "cervelière". Faute d'autres propositions, l'intendance passe commande de 700.000 unités à la maison Japy, livrables dès le 10 mars. Elle est sensée s'insérer dans le képi entre la basane servant de coiffe et le drap, mais elle est très difficile à positionner et très inconfortable. Elle ne rencontre pas l'engouement escompté et est très peu portée. - La production de drap bleu clair ne permet
pas encore la confection de pantalon, encore réservé aux
képis et aux capotes. Cependant, il devient urgent de changer le
pantalon des soldats qui est très usé après une campagne
d'hiver. On se tourne alors vers des modèles en velours côtelé
de couleurs neutres (marron, brun, beige) style culotes de chasse ou de
travail, achetées dans le commerce. Le modèle le plus courant
est resserré sous le genou et se termine par une fente fermée
par un lacet ou des boutons. Un carré de tissu est quelque fois
ajouté aux genouillères pour les renforcer. - Le ceinturon modèle 1877 est remplacé par le modèle 1903 à boucle en cuivre à 2 ardillons. Initialement noir, il commence à être confectionné de couleur brune comme le stipule la directive du 9 décembre 1914 sur la modification de couleur fauve de tous les cuirs de l'uniforme. - Le 22 avril 1915, dans le secteur de
Langemark, près d'Ypres en Belgique, les Allemands lancent la première
attaque chimique de l'histoire, violant ainsi le traité de la Haye
de 1907 interdisant l'usage des gaz à des fins civiles et militaires.
Dans les tranchées françaises, c'est la débandade.
Les hommes, asphyxiés, aveuglés, refluent vers les secondes
lignes, poursuivis par la nappe de gaz. Les pertes sont sérieuses.
Aussitôt, les pharmaciens militaires Didier et Launoy sont envoyés
sur le lieu de l'attaque. En à peine 3 jours, ils identifient la
nature du gaz utilisé (du chlore à l'état liquide)
ainsi que la solution pouvant le neutraliser, grâce à une
protection allemande encore humide retrouvée sur le champ de bataille. Comme pour l'hiver 1914, le premier semestre 1915 reste synonyme d'anarchie vestimentaire. On produit à tout va des habits de formes et de nuances différentes et l'on équipe avec tout ce que l'on peut trouver sur le marché. Les anciens effets côtoient les nouveaux et l'armée française donne l'effet d'un groupe désordonné et hétéroclite.... |
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1 - Képi
bleu 1915 1er type |
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Le Poilu de l'automne 1915 - L'adaptation à la guerre de tranchée A partir du second semestre 1915, la nouvelle tenue bleue horizon, telle que l'a souhaité le haut-commandement à l'entrée en guerre, commence à devenir significative. Les disparités entre les poilus tendent à disparaitre dans les tranchées de première ligne. |
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- Nous avons vu que le 21 février
1915 avait été acté la dotation d'un casque à
toute l'infanterie. C'est le 13 avril que le sous-intendant Adrian est
en mesure de présenter un prototype au général Joffre.
Le 21 mai, il est adopté et aussitôt mis en production. - Avec l'apparition du casque, se pose
la question de la coiffure de repos. Le képi étant trop
encombrant lorsqu'il n'est pas porté, le général
Joffre opte le 31 juillet pour le béret de chasseur alpin de couleur
bleu clair. Cependant, cette décision crée instantanément
un mouvement de contestation chez les troupes alpines qui entendent bien
conserver le monopole de leur coiffure emblématique. Finalement,
Joffre revient sur sa décision et opte le 14 septembre pour le
bonnet de police modèle 1891. - La capote Poiret subit une ultime modification
par l'ajout de 2 grandes poches de hanche à rabat, dites "à
cartouchières". - Les pantalons bleu horizon commencent afin à être produits et distribués à partir de l'automne, harmonisant enfin la tenue des soldats. Ils possèdent le passepoil de couleur distinctive selon l'arme, comme le précise la directive du 21 avril 1915 (jonquille pour l'infanterie). Par ailleurs, toujours dans un désir d'harmonie, seuls les pantalons en velours de nuance bleue sont maintenant autorisés. - Depuis le 9 décembre 1914, il
est prévu de munir les soldats d'une vareuse pouvant être
portée sous la capote. Mais comme pour les culottes, la production
ne pourra pas commencer avant l'été 1915. - L'équipement en cuir couleur fauve devient majoritaire. - Le 20 juin, en Argonne, les fantassins
français subissent la première attaque au gaz allemande
par obus d'artillerie. Ce nouveau moyen de propagation est moins dangereux
pour les envoyeurs, beaucoup plus précis et permet d'augmenter
considérablement la concentration de gaz au m². De plus, le
gaz employé est une nouvelle substance toxique (bromure de benzyle
et palite). Les compresses dont disposent les hommes s'avèrent
totalement inefficaces.
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1 - Casque
Adrian 1er type
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Le Poilu du printemps 1916 - L'année charnière Alors que toute l'armée
française défile sur le front de Verdun pour tenter d'endiguer
l'offensive allemande, les évolutions vestimentaires se font moins
importantes, et le premier semestre de l'année 1916 n'est marqué
que par des modifications au niveau de l'équipement. |
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Il faut citer toutefois : - L'adoption d'un couvre casque de toile,
rendu nécessaire par la brillance de la peinture du casque sous
les rayons du soleil. C'est en effet un défaut qui a été
constaté dés les premiers jours de mise en service du casque,
ou les troupes étaient facilement repérées à
cause des reflets sur la bombe des casques. On pense alors à les
repeindre d'une peinture plus mate ou de les recouvrir d'un couvre-casque. - Le 21 avril 1916 sont créés
les chevrons de présence aux armées. Ils permettent "aux
anciens" de se distinguer et de signifier leur mérite aux
autres, dans une guerre ou 6 mois de présence au front fait déjà
de vous un vétéran. Le même jour sont créés également les chevrons de blessures. Ils sont de confection identique aux chevrons de présence mais se portent en haut du bras droit à raison de un par blessure simple ou multiple avec séjour en convalescence. - Fin septembre 1915, alors que le casque
Adrian entre juste en service, des médecins ont l'idée d'une
épaulière en métal qui permettrait de protéger
la région des épaules et du thorax. Le sous-intendant Adrian
étudie la question et propose un prototype le 22 septembre au général
Joffre. 2.000 paires sont confectionnées et envoyées aux
Armées pour tests. Les retours étant positifs, l'épaulière
Adrian est adoptée le 12 novembre 1915 et la distribution commence
à partir de février 1916. - Depuis le 17 novembre 1915, une nouvelle
protection contre les gaz est en service, le masque T. Il utilise les
3 même compresses et la même pochette que le tampon P2. Il
est d'une forme triangulaire ce qui permet l'usage de la parole, importante
évolution par rapport aux protections précédentes. Depuis plusieurs mois, les demandes des Armées pour un masque antigaz complet se font croissantes. La réponse arrive en avril sous la forme du masque M2. Il est donc afin d'une seule pièce, ce qui améliore grandement le temps de pose. Il est constitué de plusieurs épaisseurs de gaze qui épousent bien la forme du visage. La vision se fait au travers de 2 illetons constitués de cellophane, absorbant l'humidité et évitant ainsi la formation de buée. Il se fixe par 2 sangles élastiques et peut être porté autour de cou, en position d'attente. Il est rangé dans une pochette demi-sphérique de tissu et une boite en métal pratiquement identique à celle du masque TN mais de section rectangulaire. Ce masque très polyvalent va s'avérer le plus efficace parmi tous ceux en service chez les belligérants, offrant une protection de 4h30 dans une concentration de chlore élevée, restant en 1916 la forme la plus redoutable d'utilisation des substances toxiques. - A la fin de l'année 1915, une
nouvelle cisaille de fabrication Peugeot vient remplacer le modèle
1905 devenu trop frêle par rapport aux nouvelles sections de fils
de fer. Elle est rangée dans un étui qui se porte au ceinturon. |
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1 - Couvre
casque |
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Le Poilu des années 1917 et 1918 - Les dernières évolutions de la guerre A partir de l'automne 1916 et durant l'année 1917, interviennent les dernières modifications de la guerre. C'est cette dernière figuration qui va fixer à jamais la silhouette de nos poilus de 1418 et des statuts de nos monuments aux morts. Et qui restera dans l'imaginaire des futures générations. |
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Les dernières modifications sont : - Le 3 juin 1916, le général
Joffre décide l'abandon du couvre casque en toile qui recouvre
les casques Adrian depuis octobre 1915. En effet, très souvent
maculés de boue, ils augmentent les risques d'infections des blessures
à la tête. Joffre préconise plutôt l'emploie
d'une peinture plus mate pour résoudre le problème de brillance
et de reflet, et se sera finalement par une cuisson plus longue sur la
chaine de montage que sera obtenu une teinte plus foncée et plus
mate. Cette mesure s'applique aussitôt aux casques en fabrication,
donnant lieu au casque Adrian 2ème type. - A partir de 1917, un bonnet de police non réglementaire issu du commerce commence à apparaitre significativement sur la tête des Poilus. Il est de forme Empire est confère une silhouette plus à la mode que le modèle réglementaire. Le 9 août 1918, l'intendance décide d'adopter cette nouvelle forme, qui par ailleurs, est plus simple à fabriquer. - A partir de septembre 1916, les nouvelles
recrues venant réapprovisionner les régiments sont vêtues
d'une capote qui redevient à double boutonnage (la "capote
croisée"). Il a en effet été constaté
que le modèle Poiret ne protégeait par assez la poitrine,
entrainant de nombreux cas de tuberculose. Les points positifs de l'ancien
modèle restent inchangés : col rabattu ; poche de hanche
; martingale dorsale. Il faut noter que ce défaut a été
constaté dès l'hiver 1914 et que la décision date
du 16 août 1915 (soit à peine 11 mois après la création
de la capote Poiret). Mais les stocks de Poiret étant tellement
important, il aura fallu attendre une année pour que la capote
croisée soit enfin "remise" en service. - Tant que le masque M2 continue à
être efficace, la commission de protection des services chimiques
prend son temps pour mettre au point un nouvel appareil. Et ce n'est qu'en
novembre 1917 qu'un nouveau masque voit le jour, "l'Appareil Respiratoire
Spécial (ARS)". Nous comprenons donc que l'histoire de
l'uniforme français durant la première guerre mondiale n'a
pas été de tout repos. Cette réforme vestimentaire,
qui aurait dû être entreprise bien avant la guerre, l'a été
en plein conflit, augmentant par la même les problèmes de
financement, d'urgence, de tests de validation, d'approvisionnement, d'acheminement,
de distribution
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1 - Casque
Adrian 2eme type |
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Les sous-officiers et officiers Au cours de la guerre, l'uniforme des officiers suit tout naturellement les mêmes réformes que celui de la troupe, car il est soumis aux mêmes contraintes de camouflages et d'adaptation à la guerre moderne. C'est dès 1912 que la France se
pose des questions sur l'uniforme de ses officiers. Outre le problème
de camouflage déjà abordé plus haut pour la troupe,
la question de différence entre officier et simple soldat est soulevée.
En effet, un officier reconnaissable de loin sera aussitôt pris
pour cible par l'ennemi car sa perte va désorganiser la troupe
qui se retrouvera sans ordre. Cependant, en août 1914, très
peu d'officiers ont apporté des modifications à leur tenue.
Les raisons sont multiples : C'est donc avec une très grande diversité vestimentaire que le corps des officiers part en campagne. |
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L'uniforme réglementaire de l'officier d'infanterie de 1914 est constitué des éléments suivants : - Un képi Saumur modèle 1886
ou polo modèle 1910 avec turban et calot en drap rouge, bandeau
noir, nud dit "à la hongroise" sur le calot, soutache
de grade en tresse plate dorée, numéro du régiment
en cannetille d'or, fausse jugulaire doré maintenue par 2 petit
boutons. - Une vareuse du modèle 22 septembre
1913 obligatoire depuis le 1er avril 1914. Elle est taillée dans
du drap gris de fer bleuté de meilleure qualité que celui
de la troupe, ferme par 7 gros boutons en drap de fond (de même
couleur que la vareuse), dissimulés sous une patte, possède
2 poches de poitrine et 2 poches de hanche avec plis Watteau, le dos est
également garni d'un grand pli Watteau de l'encolure à la
taille, la taille est munie d'une ceinture en drap dont les 2 pattes se
ferment au niveau du ventre par 2 petit boutons, le collet est droit et
le numéro du régiment est brodé en cannetille d'or
sur des pattes de collet en drap de fond, les galons de grade en bas des
manches sont en or et de taille réduite (6 mm de large). - Durant les saisons froides, d'un manteau à pélerine mobile modèle 20 août 1913 ou d'un manteau léger modèle 1er décembre 1913. Ils sont tout 2 gris de fer bleuté et possède les mêmes ornements dorés que la vareuse de la même année (boutons, brides d'épaulettes, numéro du régiment, galon de grade). Le col du manteau à pélerine est à revers et celui du manteau léger est demi-rabattu de forme Saxe. - D'une culote modèle 15 mars 1883 d'un rouge carmin plus soutenu que le garance de troupe et possédant 2 larges bandes noires de chaque côté. Ces détails ne contribuent en rien à gommer la singularité de la tenue officier. - Au-dessus des brodequins du même modèle que la troupe, les officiers peuvent porter soit des bandes molletières (d'une nuance non précisée mais très souvent gris de fer bleuté ou noir), soit des jambières en cuir noir mat ou verni. - Les cuirs de l'équipement sont
noir verni. Il se compose : - Enfin, les officiers disposent également d'une boussole et d'un sifflet depuis le 2 juillet 1896.
A partir de septembre 1914, suite aux pertes
colossales que le corps des officiers subit durant les premières
semaines de guerre, le haut-commandement se fait plus insistant
Tous
les officiers jusqu'au grade de colonel doivent impérativement
porter la capote de troupe sans galons, les grades étant portés
au képi ! Le port de la capote de troupe se généralise donc au sein des officiers, bien que certains ne puissent s'empêcher de faire réaliser des modifications esthétiques : col droit remplacé par un col à revers plus moderne ; boutons d'officier ; numéros, brides d'épaulettes, insignes et d'attributs dorés. La vareuse 1913 reste autorisée à l'arrière ou au repos. En octobre c'est au tour du képis
(le 14 octobre) et de la culotte (le 22 octobre) de subir une mesure plus
stricte. Suite à ces dispositions, les officiers ne portent plus aucun grade apparent, ce qui ne tarde pas à poser quelques problèmes, surtout avec les nouveaux arrivants qui ne connaissent pas encore leurs officiers. Il est donc décidé de réapposer en bas des manches, juste au-dessus des parements, des grades très réduits de 8 mm de large sur 3 cm de long. Cette pratique ne sera pas toujours appliquée.
En décembre, alors que toute la troupe commence à percevoir le nouveau képi mod 14 et la nouvelle capote Poiret bleu clair, une notice du 9 décembre est mise à la disposition des officiers. Elle décrit la coupe des nouveaux uniformes bleu clair pour officiers et doit leur servir de référence lors de la commande de leurs nouvelles tenues. Comme on peut l'imaginer, cette transition promet être longue, elle va s'étaler sur le 1er semestre 1915. La notice du 9 décembre détail
les nouveaux effets comme suit :
A partir du printemps 1915, la silhouette
des officiers va subir une profonde mutation sans qu'aucun texte officiel
ne vienne modifier la notice du 9 décembre 1914. En effet, la proximité
d'officiers britanniques très élégants commence peu
à peu à blesser l'orgueil des officiers français
de tous grades. Progressivement, encouragés par l'absence de réaction
de leur hiérarchie, un nombre croissant d'officiers se procurent
dans le commerce une nouvelle vareuse bleu horizon copiée du modèle
anglais. Elle n'est pas du tout réglementaire, mais élégante,
plus saillante, et très à la mode (ce qui est en soit un
motif suffisant pour braver l'autorité) ! Au même titre que la vareuse, le manteau, la culotte et tout l'équipement subissent également un relooking à la mode anglaise. Mais tous ces effets, commandés aux grés des officiers, à leur frais auprès de tailleurs, vont connaitre de très nombreuses variantes et nuances, même si la forme générale reste la même. - Le modèle le plus rencontré de cette nouvelle vareuse est détaillé comme suit : col droit ou saxe, 2 poches de poitrine dite à "l'anglaise" avec rabat à un bouton, 2 grandes poches de hanche de type plat à soufflet avec rabat à un bouton, pattes d'épaule, boutons bronzés d'officier, pli piqué dans le dos ou simple couture avec martingale piquée, parements de manche piqués, patte de ceinturon côté gauche. A noté que le tissu utilisé est souvent de très bonne qualité et beaucoup plus souple que le gros drap de troupe (drap sergé). - La culotte est de coupe anglaise, large en haut et resserrée sous le genou par une manchette fermant soit par des petits boutons ou un laçage, passepoil de la couleur de l'arme. - Botte aviateur, jambières en cuir ou bande molletière cintrée. - En ce qui concerne le manteau, beaucoup d'officier délaisse la capote de troupe pour adopter un manteau de forme identique au modèle de cavalerie trois-quarts, en supprimant toutefois la fente en bas du dos. Le col est à revers, avec martingale ou non, manches à revers ou piquées, boutons identiques à ceux de la vareuse. - L'équipement est constitué
:
Jusqu'à la fin de la guerre, les
ministres successifs vont tenter de mettre un peu d'ordre dans l'uniforme
des officiers en rappelant à plusieurs reprises par des circulaires
(14 septembre 1915, 9 septembre 1916, octobre 1917, 5 janvier 1918) la
nécessité d'exemplarité et d'harmonie dont ces derniers
doivent faire preuves ne serait-ce que par leur fonction. |
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Commandantd'infanterie avant septembre 1913 1 - Képi "polo"
Capitaine d'infanterie après septembre 1913 1 - Képi "polo"
recouvert du couvre-képi |
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Lieutenant d'infanterie hivers 1914/15 1 - Képi
en toile imperméable et sans grade |
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Sous-lieutenant d'infanterie 1er semestre 1915 1 - Képi
polo bleu clair |
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Sous-lieutenant d'infanterie 1 - Vareuse
bleu horizon du modèle anglais
Lieutenant
d'artillerie
1 - Calot
de forme Empire 1917 |
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Les tankistes 1916, 1917 et 1918 C'est le 30 septembre 1916 que le général d'artillerie Jean-Baptiste Eugène Estienne est nommé directeur de l'artillerie spéciale. Cette nouvelle arme, subdivision de l'artillerie, installe son camp de base dans la clairière de Champlieu, dans la forêt de Compiègne. Le premier engagement au combat de chars français aura lieu que le 16 avril 1917 au Chemin des Dames, dans le secteur de Berry au Bac (Les chars de combat). La tenue des hommes de l'artillerie spéciale est identique à celle des artilleurs mais des besoins spécifiques ne tardent pas émerger.
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Le premier effet à subir une transformation
est le bonnet de police. Il ne tient pas bien sur la tête et tombe
souvent quand les canonniers évoluent dans l'espace exigu des chars,
lorsque les mécaniciens se penchent ou travaillent allongés
sous les véhicules. Par conséquent, au début de janvier
1917, le général Etienne alerte le GQG sur la nécessité
de remplacer le bonnet de police par un béret bleu foncé
de petite dimension, tenant beaucoup mieux sur la tête. En avril 1918, le général
Etienne remonte un nouveau fait qu'il constate de plus en plus fréquemment
sur le terrain concernant le casque Adrian (avec attribut d'artillerie).
Il porté au combat aussi bien en dehors que dans les chars, mais
à l'intérieur des véhicules, la visière avant
ne permet pas de s'approcher suffisamment des fentes d'observation pratiquées
dans le blindage. De plus en plus d'hommes, en contradiction complète
avec le règlement, prennent la décision de tout simplement
couper la visière avant de leur casque. De semaine en semaine,
cette pratique se généralise pour devenir très fréquente
en 1918. Le 15 avril, le général Etienne écrit donc
dans une note à ses supérieurs que la visière avant
du casque Adrian doit être retirée et remplacée par
un bourrelet de tissu ou de cuir d'environ 1 cm d'épaisseur et
allant en se rétrécissant sur les côtés. Cette
pièce molletonnée apporte plus de confort lorsque l'on est
au poste d'observation et que le casque repose sur la paroi du char. Fin avril 1918, lors d'un stage d'officiers
américains dans un groupe de tankistes français, ces derniers
sont équipés de masques de protection qu'ils ont reçu
lors d'un précédent stage similaire au sein du Tank Corps
britannique. Ces masques manquent pas d'attirer l'attention des officiers
français. Dès la création de l'artillerie
spéciale, le veston de cuir s'impose comme le seul vêtement
approprié dans un char de combat (les
différents types de vestons en cuir avant et pendant la guerre). L'insigne de l'Artillerie Spéciale
est adopté le 29 juin 1917 mais le dessin officiel ne paraitra
que le 20 septembre. Il consiste en 2 canons croisés surmontés
d'un casque médiéval tourné vers la gauche. Il est
brodé en cannetille or pour les officiers et sous-officier et en
laine bleu pour les brigadiers et homme de troupe. Il est porté
sur le bras gauche au-dessous des chevrons de présence aux armées,
comme pour toute l'armée. L'armement des équipages de chars
est très succinct, il doit être assez petit en raison de
l'espace exigu des chars et ne doit servir que si les hommes sont contraints
à quitter leur véhicule. |
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1 - Casque
Adrian de tankiste
1 - Béret de petite
dimention |
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